Les élections au Burkina Faso ne sont pas « une priorité » contrairement à la « sécurité », dans ce pays miné par les violences jihadistes, a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré, à la télévision nationale, près d’un an après son arrivée au pouvoir par un coup d’État.
Le capitaine a également annoncé une « modification partielle » de la Constitution, un texte qui reflète selon lui « l’avis d’une poignée de personnes éclairées », au détriment d’une « masse populaire ».
Les élections, « ce n’est pas une priorité, ça je vous le dis clairement, c’est la sécurité qui est la priorité », dans ce pays miné par les violences jihadistes, a répondu Ibrahim Traoré aux journalistes qui l’interviewaient vendredi soir à la Radio télévision burkinabè (RTB).
Si les élections ne constituent pas « une priorité », Ibrahim Traoré a néanmoins ajouté que « notre pari tient toujours » pour organiser un scrutin, sans préciser de date. À la tête du Burkina depuis le 30 septembre 2022, il a rappelé avoir déclaré « le premier jour » de sa prise de pouvoir vouloir « faire le minimum de temps possible dans cette lutte ».
« Il n’y aura pas d’élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour, il faut que tous les Burkinabè choisissent leur président », a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques jihadistes fréquentes.
AFP