Renversé il y a une semaine, le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre, s’il le souhaite, à l’étranger » pour raisons médicales, a annoncé, mercredi 6 septembre, le général Brice Oligui Nguema qui a été investi président de transition.
Ali Bongo, 64 ans, au pouvoir depuis quatorze ans, était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat militaire du 30 août, mené sans effusion de sang, moins d’une heure après que son camp eut proclamé sa réélection dans un scrutin qualifié de frauduleux par les putschistes.
Le nouvel homme fort du Gabon accuse aussi l’entourage familial, notamment son épouse et l’un de ses fils, tous deux en détention, ainsi que des membres de son cabinet, d’avoir détourné « massivement des deniers publics » et dirigé le pays de « manière irresponsable et imprévisible ». Les militaires accusent les proches du président déchu de l’avoir manipulé, notamment en « falsifiant » sa signature. Ali Bongo est affaibli depuis un grave accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018.
AFP