25 mars 2025
Dakar, Sénégal
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Gabon : Une prestation de serment controversée

Ce lundi, le nouvel homme fort du pays prête serment en tant que « président de transition ». Après plusieurs décennies du règne des Bongo père et fils, ce petit pays d’Afrique centrale devrait assister au couronnement de l’ancien chef de la garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema.

Les putschistes ont d’abord envisagé que le général prête serment devant la présidente de la cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays. Sans doute pour éviter le faste du palais du bord de mer, mais aussi pour jouer la carte du légalisme même si cette configuration n’est probablement pas prévue dans la constitution gabonaise. Problème : en prenant le pouvoir, les militaires ont dissout toutes les institutions, dont cette cour. Sa présidente a d’ailleurs été placée en résidence surveillée. Après avoir suggéré de rapidement la rétablir, ce qui a déclenché pas mal d’indignation locale, les militaires semblent finalement opter pour un simple juge qui officiera lors de la cérémonie.

Mercredi dernier, la population a largement célébré la fin de l’ère Bongo. Est ce qu’elle produira spontanément les mêmes scènes de liesse face à la réalité d’être désormais gouverné par des militaires? Rien n’est moins sûr. Ensuite, il y a un homme qui fait entendre sa voix de manière très insistante. Albert Ondo Assa est le principal opposant à Ali Bongo. Depuis le putsch, il n’a de cesse de répéter que les militaires devraient lui remettre ce qu’il estime lui être dû. Il aurait, selon lui, remporté le scrutin invalidé par les putschistes. Il le dit dans les colonnes du Monde : « Je n’ai pas de doute sur ma victoire ». Il prévient qu’on ne gouverne pas « contre l’avis d’une population ».

 

Radio france

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