C’est ce qu’il lui manquait. Il fallait que cela advînt et il l’a fait. En hissant l’Argentine sur le toit du monde ce dimanche 18 décembre au Qatar, Lionel Messi a décroché du coup, le seul titre qui refusait sa lourde gibecière : sextuple Ballon d’or, sextuple Soulier d’or, quadruple vainqueur de la Ligue des champions, Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne, Supercoupe de l’Uefa, Coupe du monde des clubs, Copa america, Jeux olympiques, etc. La Coupe du monde de football vient ainsi couronner une carrière exceptionnelle, strastophérique chantée sur tous les tons, déclinée sous tous les superlatifs au Barça, au Psg et à l’Albiceleste. Une chose est sûre : Messi est devenu l’alter ego ou presque de l’autre monstre argentin du ballon rond : Diego Armando Maradona. Une récompense méritée, même si la France de Kylian Mbappe a fait une excellente prestation.
Après une première défaite finalement salvatrice face à l’Arabie Saoudite en poule, le messie a porté son équipe de bout en bout lors de cette compétition, organisée pour la première fois en pays arabe. Le «sultan» du Qatar peut donc exulter. Et comme si ce trophée l’avait dopé, l’insatiable, le boulimique Messi clame qu’il veut continuer la belle aventure avec son pays. Pourquoi pas jusqu’en 2026 pour le tournoi mondial à 48 nations sur le continent américain ? Né le 24 juin 1987 à Rosario en milieu ouvrier, Messi, presque inapte pour le foot à ses débuts, aura alors 39 ans.
Désormais, il figurera incontestablement avec Pelé et Maradona dans le tableau des trois meilleurs joueurs de foot de tous les temps. «La pulga» sur le même piédestal que «El pibe de oro» ? Les discussions enflammées continueront encore sur ce ranking. Tous les deux ont marqué le foot mondial et resteront à jamais dans le coeur de milliards d’humains. Et on se demande si ce n’est pas la fin de l’Histoire dans la planète foot.
Mamadou Thierno TALLA