La situation au Niger reste tendue après le coup d’État militaire qui a destitué le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier.
Dans un entretien accordé à RFI, La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que les putschistes, qui se sont baptisés Conseil national pour la restauration de la démocratie (CNRD), devaient « renoncer à leur aventurisme » et respecter les institutions démocratiques du Niger, notamment la Constitution du 25 novembre 2010, qui prévoit une transition pacifique du pouvoir après deux mandats présidentiels. Elle a rappelé que le coup d’État constituait une « grave violation » des principes de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le Niger est membre.
La ministre française a également souligné que le temps pressait, car demain dimanche expire l’ultimatum de sept jours fixé par la CEDEAO aux mutins pour rendre le pouvoir. Elle a indiqué que la France soutenait les efforts de médiation de cette organisation régionale, qui a envoyé une mission à Niamey pour tenter de résoudre la crise.
Elle a prévenu que la CEDEAO se disait prête à une « éventuelle intervention militaire » pour déloger les putschistes, si ils persistaient dans leur tentative de s’accaparer le pouvoir par la force. Elle a réaffirmé son attachement à la « stabilité, à la sécurité et au développement » du Niger, qui est un partenaire stratégique de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
