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Décryptage : Le temps de la jeunesse

 

En portant au pouvoir dès le premier tour, Diomaye Faye de la coalition Diomaye2024, candidat âgé seulement de 44 ans, le peuple souverain a exprimé sa volonté. Est-ce le signe annonciateur d’un renouvellement générationnel ?
En effet, le décryptage de la présidentielle permet de constater que plusieurs facteurs ont pesé sur ce scrutin: le besoin de changement, le bilan immatériel désastreux de Macky, l’impact de la communication digitale, la conjoncture économique…
Le très faible score obtenu par Khalifa, Idrissa Seck, Mamadou Lamine Diallo et Malick Gakou est la preuve que les Sénégalais dans leur écrasante majorité veulent le changement. Khalifa dont l’emprisonnement avait pourtant suscité un élan de solidarité, n’a été que l’ombre de lui-même. Il a été sérieusement desservi par sa participation au dialogue national auquel avait appelé le secrétaire général de l’Apr. Le sort de Idy est encore moins enviable. En dépit de toute son expérience politique, ce dernier n’a pu récolter que 0,90% des suffrages. Humiliation suprême. La rançon de l’inconstance, serait-on tenté de dire. Sa nomination à la tête du Cese a fini de convaincre les plus sceptiques que « Ndiomborton » n’en a cure de sa réputation. Ses intérêts du moment priment sur tout. A trop ruser, on creuse sa propre tombe. Comme le dit l’adage: « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ». Très mal classés, Mamadou Lamine Diallo et Gakou devront, si tant est qu’ils restent « lucides », prendre des « vacances largement méritées » pour longtemps encore. Le peuple a porté son choix sur le candidat qui incarne le plus la résilience, la détermination et la constance. C’est le temps de la jeunesse, d’une jeunesse décomplexée et décidée à prendre en main son destin. Quoique expérimentés, Aida Mbodj, Mimi et Habib devraient, malgré ťous les efforts consentis pour faire gagner leur coalition, faire preuve de générosité en s’éclipsant au profit des plus jeunes, non sans jouer un rôle discret. Diomaye, un authentique sérère issu du Sénégal des profondeurs, ne peut et ne doit faire moins que son prédécesseur. Il pourra fort heureusement s’appuyer sur le programme révolutionnaire du Pastef réactualisé, les conclusions des assises nationales et sur une Administration rompue à la tâche.
Que de défis à relever: la cherté de la vie, les réformes institutionnelles, l’emploi des jeunes, la santé, l’éducation…Ses premiers actes- la taille du prochain gouvernement et le casting des ministres- nous édifieront sur les ruptures qu’il compte apporter pour rassurer les Sénégalais. Le temps presse. « Actions speak louder than words ».

Wahab

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