« There is something wrong », Macky Sall.
Le président Macky Sall évoquait ainsi le très faible niveau des élèves en anglais, pourtant inscrit au programme de la 7e à la 13e année. C’était à Diamniadio après les émeutes de Mars 2021 dans un face-à-face avec des segments de la Jeunesse sénégalaise en quête du soutien substantiel de l’État dans les domaines de la formation et de l’emploi. L’anglais occupe une importance centrale dans le système éducatif. D’ailleurs bon nombre d’établissements primaires et maternels l’ont intégré dans leurs programmes. Néanmoins, malgré l’adoption de la méthode interactive communément appelée C.L.T. (communicative language teaching), les objectifs fixés en matière de maîtrise d’expression orale sont loin d’être atteints. Quelles solutions adopter pour faire de sorte que nos apprenants puissent s’exprimer dans la langue de Shakespeare ? De nombreux linguistes et enseignants d’ESL (English as a second language) ou l’anglais comme seconde langue s’accordent à dire que les étudiants apprennent mieux à parler dans leur seconde langue en « interagissant ». L’environnement le plus propice à promouvoir cette interaction est le Club d’Anglais. Un tel cadre offre très tôt, la possibilité de pratiquer et de développer des compétences linguistiques d’une manière agréable et décomplexée. D’où l’importance de sa redynamisation et systématisation au sein de chaque établissement. Les chefs d’établissement devraient non seulement appuyer les clubs mais également veiller à leur bonne marche. En outre, en classe déjà les apprenants doivent avoir la possibilité de s’exprimer oralement pour développer une compétence communicative (Hymes, 1971) et l’appliquer lorsqu’ils utilisent la langue dans des situations spécifiques (Chomsky, 1965 : 4). Cela peut se produire lorsque les élèves collaborent en groupe pour atteindre un objectif ou pour accomplir une tâche comme : • Les discussions/débats : après une leçon, une discussion peut être organisée pour diverses raisons. Les élèves peuvent avoir pour objectif de parvenir à une conclusion, de partager des idées sur un événement ou de trouver des solutions dans leurs groupes de discussion ; • Les jeux de rôle : un autre moyen de faire parler les élèves est le jeu de rôle. Les élèves font semblant de se trouver dans divers contextes sociaux et d’avoir divers rôles sociaux ; • Les Interviews : les élèves peuvent réaliser des interviews sur des sujets choisis avec différentes personnes ; • Les comptes rendus : avant de venir en classe, les élèves lisent un journal ou un magazine et, en classe, ils rapportent à leurs camarades les nouvelles qui leur semblent les plus intéressantes ; • Les activités de narration d’images, de description d’images, de complément d’histoire, de recherche de différences, etc. Last but not least, une immersion linguistique dans un pays anglophone pourrait également constituer un moyen de rehausser le niveau des élèves, grâce aux accords de jumelage avec certain pays de la sous-région. Si l’on ajoute une utilisation judicieuse des Tics qui sont une source intarissable de ressources pédagogiques et d’opportunités d’échanges, on ne peut qu’être optimiste.
LODIA
