Son client S.Diémé, marié et père de plusieurs enfant, n’est pas un malade sexuel pour jeter son dévolu sur la première gamine, a plaidé son conseil. Pourtant, R.Sy, âgée de 14 ans, lui reproche de l’avoir invitée quatre fois devant des bâtiments en construction à Tivaouane Peulh, en exhibant ses parties intimes.
La quatrième fois que sa fille R.Sy lui a parlé de cet inconnu qui se mettait devant des bâtiments en construction en se masturbant, O.Sy s’est dit qu’il est temps de réagir. Flanquée de deux voisins, la maman et la fille se sont précipitées à l’endroit où le suspect S.Diémé avait l’habitude d’aborder la mineure. Ils l’ont trouvé non loin des maisons inachevées indiquées, les parties intimes visibles.
A en croire les explications de l’adolescente, chaque matin, elle quittait son domicile à Tivaouane Peulh pour rejoindre sa maman qui vend le petit déjeuner au croisement de cette localité. Elle prend toujours le chemin des filaos. Au moins quatre fois, le mis en cause lui a demandé de le rejoindre, en lui disant « kaay » (viens en wolof), tout en tenant ses parties intimes.
Sous mandat de dépôt depuis le 17 février, S.Diémé, né en 1978, domicilié à Niakhourab, marié et père de plusieurs enfants dont l’aîné est plus âgé que la partie civile, a nié les faits. Il comparaissait ce mardi 02 maidevant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye
pour attentat à la pudeur sans violence. À en croire sa version, c’est le jour de son arrestation qu’il a pris le chemin des filaos pour la première fois. Il avait pris le bus 61 en compagnie d’un journalier et ils ont débouché au croisement Tivaouane Peulh. Lorsque la fille, la maman et deux hommes se sont précipités sur lui, le traitant de pervers, il pissait. C’est pour cette raison que ses parties intimes étaient visibles. S.Diémé aurait reconnu les faits à l’enquête.
De l’avis du conseil de la défense Me Makhfouss Thioye, son client, marié et père de plusieurs enfants, n’est pas malade pour exhiber ses parties intimes dans la rue, devant une gamine qu’il ne connaît ni d’Adam ni d’Eve. Quand la fille a débarqué avec sa maman et leurs deux voisins, il venait de finir de se soulager. Me Thioye ne comprend pas l’attitude de la fille qui continue de passer par le chemin des filaos, alors qu’il y a d’autres voies. Il n’y a eu aucun témoin pour corroborer les dires de la partie civile. L’avocat a sollicité la relaxe.
Le tribunal a disqualifié l’attentat à la pudeur sans violence en outrage public à la pudeur, condamné S.Diémé à trois mois ferme, plus une amende de 200.000 FCfa et a donné acte à la partie civile de ce qu’elle n’a rien réclamé.
