Politique

LÉGISLATIVES 1998: Quand l’opposition titillait pour la première fois le pouvoir

Alors que l’Assemblée nationale était considérée comme la chasse gardée du parti au pouvoir, les élections législatives de 1998 sonnent comme un début de révolution. Pour la première fois, l’opposition gagne les départements de Dakar et Pikine. Daour Niang Ndiaye, Mamadou Niang et Yéro Sy représentent Pikine alors que Dakar choisit Abdou Fall, Ablaye Faye, Seynabou Wade, Cheikh Sadibou Fall et Oumar Niang. A l’hémicycle, le Parti socialiste(PS) garde cependant la majorité. Le parti au pouvoir se retrouve avec 93 sièges sur les 140 que comptait l’Assemblée nationale, soit 50,19%. Le Parti démocratique sénégalais (PDS), leader de l’opposition, obtient 23 députés. Dans ces élections dont le taux de participation est de l’ordre de 39,3 %, l’Union pour le renouveau démocratique (URD) de Djibo Kâ, née d’un divorce avec le PS récolte 11 sièges, devant And[1]Jëf 4 députés et la Ligue démocratique-Mouvement Parti du travail (Ld/MPpt) 3 députés. Les 6 sièges restants étant répartis entre les autres partis, pour une législature qui compte 123 hommes contre 17 femmes. Des avantages qui passent du simple au double Si la «révolution» a commencé en 1998 avec la percée de l’opposition, c’est en 2001 que les choses commencent sérieusement à l’hémicycle. Alors que le député simple percevait 600.000 FCFA là où les membres du bureau, étaient les seuls à être véhiculés, le Président de la République Me Abdoulaye Wade apporte de profonds changements, du moins, dans le traitement salarial. Avec lui, chaque député perçoit désormais à compter de 2001, un million de FCFA et un véhicule. Aujourd’hui, la rémunération brute du député sénégalais hors avantages en nature, est de l’ordre de 1 300 000 F CFA. A cela s’ajoutent les frais liés à son véhicule de fonction, un 4 x 4, soit 300 litres d’essence par mois. Cependant, les avantages varient en fonction des responsabilités à l’hémicycle. Par exemple, le président, les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaires et les deux questeurs touchent un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA. Ils bénéficient également de deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois. Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élève à 1,6 million de francs CFA, un 4 x 4, une seconde voiture de fonction et 1 000 litres d’essence reçus par mois.

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