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N’ayant pas apprécié d’être repoussé par une dame: Baila Aly Ndiaye lui administre plusieurs coups de couteau

 Pour des broutilles, Baila Aly Ndiaye a failli tuer la dame Mariétou Diallo. Voisin depuis des années, Baila Aly Ndiaye n’entretient pas de bonnes relations avec la famille de sa victime. Leur quotidien est animé par des invectives qu’ils se jettent à tout bout de champ. Mais la situation a dégénéré quand Baila Aly Ndiaye a retrouvé la dame dans les toilettes en train de faire ses ablutions. Muni d’un couteau, il a taclé Mariétou Diallo qui tentait de se sauver. Il a profité de sa situation défavorable pour lui administrer plusieurs coups de couteau. Sa victime s’en est tirée avec 25 points de suture, dont 13 à l’avant-bras gauche et  cinq au dos.

 Il lui a ainsi occasionné une incapacité temporaire de travail de 20 jours.

Appelé devant la barre du tribunal d’instance de Dakar, Baila Aly Ndiaye, poursuivi pour coups et blessures volontaires, reconnaît avoir frappé la partie civile. Mais il nie lui avoir porté des coups avec un couteau. Pour justifier sa bagarre avec elle, il a évoqué l’excuse de la provocation.

À l’en croire, c’est la plaignante et ses proches qui ont commencé les hostilités. ‘’Ses proches et elles m’ont interdit leurs toilettes. Alors qu’à chaque fois, elles versent leurs eaux usées dans nos toilettes. Le jour des faits, j’avais un besoin pressant d’uriner et nos toilettes étaient occupées. Sa mère, son frère et elle m’ont attaqué et déchiré mes habits. J’ai porté plainte. Malgré cela, j’étais toujours en colère, c’est pour cela que je me suis battu avec elle’’, a raconté le prévenu.

Mais la partie civile, Mariétou Diallo,  a déclaré que l’origine de leurs bisbilles est tout autre. Selon elle, Baila Aly Ndiaye l’a draguée, mais elle l’a repoussé. Elle a renseigné que depuis lors, le prévenu n’a eu de cesse de la harceler en la poursuivant jusque dans les toilettes et la cuisine.

‘’Un jour,  ma fille l’a vu me suivre et a informé ma mère. Elle l’a interpellée sur ce fait. Mais il est entré dans une colère noire et s’est mis à l’insulter avant de lui donner un coup de poing. Il s’est empressé de déposer plainte pour éviter des représailles. Le jour des faits, je faisais mes ablutions dans les toilettes.  Il a surgi avec un couteau.  J’ai voulu me sauver, mais il m’a  taclée et je suis tombée.  Il s’est acharné sur moi.  Il m’a administré plusieurs coups’’, s’est plainte Mariétou Diallo qui réclame la somme de 500 000 F CFA en guise de dédommagement.

Ne mesurant pas l’ampleur de son acte, le prévenu souriait quand la partie civile racontait sa version des faits. Ce que la présidente n’a pas apprécié. ‘’Je me demande par quel moyen vous vous êtes retrouvé devant cette juridiction ? Mais votre place est devant la Chambre criminelle. Ainsi, vous ne seriez pas là à sourire’’, lui dit avec fermeté la juge.

À la suite du parquet qui a requis deux ans d’emprisonnement ferme, l’avocat de la défense, après avoir plaidé coupable, a sollicité une application bienveillante de la loi.

Selon la robe noire, son client est mentalement instable.

Mais après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu le prévenu coupable. Il lui a infligé une peine d’emprisonnement de deux ans, dont six mois ferme. En sus, il est contraint d’allouer 500 000 F CFA à la partie civile Mariétou Diallo.

Avec Enquête

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