Politique

POUR UN TERRAIN LITIGIEUX : B.Diop gifle M.Cissokho et tire sur lui

Lorsque B.Diop lui a tendu la main à la barre pour demander pardon, M.Cissokho est resté de marbre, les bras croisés. Il a réclamé 600.000 FCfa parce que le prévenu avec qui il est en litige foncier, l’a giflé, menacé de mort et a tiré sur lui avec un pistolet factice.

Populaire à Jaxaay où il est impliqué dans le social, B.Diop, promotteur immobilier, né en 1998  domicilié à la cité gendarmerie de Keur Massar, comparaissait ce mercredi devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour menaces verbales de mort, violences et voies de fait et détention d’arme de deuxième catégorie sans autorisation administrative.
A en croire la version de M.Cissokho,  Diop qui réclame le terrain qu’il occupe à Jaxaay, comme garage de mécaniciens, l’a appelé pour l’avertir qu’il comptait débarquer sur les lieux pour le déguerpir. Il a mis sa menace à exécution et est venu sur le site. Ils ont échangé des propos aigres-doux, Diop l’a de nouveau menacé, giflé et a tiré sur lui avec une arme à feu. Pour prouver qu’il dit la vérité, la partie civile a soulevé sa chemise. Poursuivant, Cissokho a fait savoir que des riverains qui ont entendu la détonation ont accouru. « J’ai 53 ans et ce gosse m’a humilié », a fait savoir Cissokho. Il s’est désisté de sa plainte depuis l’enquête sur insistance de la maman de Diop, mais étant resté plusieurs jours sans travailler, à cause de l’incident, la partie civile a réclamé 600.000 FCfa de dommages et intérêts.
Selon B.Diop, il a acquis le terrain sis à Jaxaay dans le cadre de ses actions sociales, pour en faire une maison de la femme mais Cissokho l’occupe en toute illégalité et refuse de quitter les lieux. Le jour des faits, il s’est rendu sur le site pour discuter en toute tranquillité. La partie civile l’a injurié, il l’a giflée. Cissokho s’est dirigé vers lui avec un tournevis. Il a couru à son véhicule pour sortir son pistolet à pétard avec lequel il a fait un tir de sommation. Il a acheté l’arme  à Sandaga à 180.000 FCfa mais elle est factice et ne peut même pas tuer un cafard. Il la laisse dans sa voiture et détient une autorisation de port d’arme en cas de danger mais elle est chez lui.

Le prévenu a reconnu la gifle mais parle d’arme factice. Cependant, rappelle le parquet, même si c’en est une, sa détention obéit à une autorisation admirative. Puisque Diop est un délinquant primaire, il a requis six mois assortis de sursis.

Mes El Hadji Diouf et Abdoulaye Tall ont demandé au tribunal de tendre la perche à Diop qui a un cœur en or. C’est un jeune de la banlieue, utile à sa communauté, déterminé à promouvoir la jeunesse locale. Personne ne pouvait imaginer le voir derrière les barreaux mais nul ne peut échapper à son destin. Il a fauté et demandé pardon. Si les faits étaient aussi graves que veut les présenter Cissokho, il n’aurait pas manifesté un désistement depuis l’enquête. Demander pardon à quelqu’un qui vous a insulté de mère et se voir refuser une main tendue, c’est humiliant, ont regretté les conseils.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 10 mai.

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