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Une si longue lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye

Son excellence,

En date du 6 mars 2024, j’avais écrit un article publié par emedia et dans lequel je m’interrogeais sur le profil véritable du futur chef de l’État du Sénégal.

J’avais intitulé l’article le Sénégal : quel commandant en chef pour le grand navire ?

Aujourd’hui, je m’en réjouis d’avoir enfin trouvé un certain nombre de réponses à cette grande interrogation ayant hanté mon sommeil depuis quelques mois.

Je m’en réjouis d’avoir trouvé des réponses à ma question dans la mesure où le peuple sénégalais a montré une fois de plus et à la face du monde, qu’il est un peuple très mature et foncièrement démocratique.

A tous les sénégalais , soyez en remercier .

Au Président Ousmane SONKO, appelé affectueusement PROS, votre cofondateur du parti Pastef, mon mentor ;

Aux premiers acteurs du projet Pastef les patriotes ;

Au peuple sénégalais dans sa globalité, soyez en remerciés.

Son excellence Monsieur le président de la République, depuis 2007, vous n’étiez qu’un haut fonctionnaire de l’administration sénégalaise. Ayant réussi au prestigieux concours de l’ENAM, à mon avis vos qualités intellectuelles ne font pas débat.

Si vous me permettez, laisser moi juste vous donner mon point de vue sur l’avenir de notre chère nation que nous aimons tous.

Il y’a 17 ans de cela, vous étiez inconnu presque du grand public. À partir de la date du 3 Avril prochain, à la veille de l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, vous serez sur tous les écrans de télévisions à l’intérieur du pays comme à l’étranger et ceci d’ici au moins les 5 longues années à venir.

Son excellence, pendant au moins les 5 longues années à venir, vous aurez plus de soucis financiers personnels et votre famille non plus (factures, problèmes pour se soigner, transport, sécurité, dettes entre autres etc.).

Vous n’assurerez plus vos dépenses quotidiennes en tant que père de famille car vous n’aurez plus ce temps car c’est le devoir envers notre cher pays qui prendra place avant tout. Même vos épouses et vos enfants ne se soucieront plus exactement de cela. Les membres de votre famille également, ne sauront plus ce que signifie la galère : le fameux « gorgorlou ».

Monsieur le Président, le peuple sénégalais mettra à votre disposition moult privilèges ainsi qu’à votre famille.

Monsieur le président, si vous me le permettez, je voudrai vous donner un certain nombre de conseils tout en espérant que vous auriez l’occasion de me lire même si je sais qu’à partir du 3 avril, le temps vous sera compté.

Monsieur le président, les grands chantiers qui vous attendent sont très nombreux mais avant cela, je voudrai attirer votre attention sur un certain nombre de points auquel, vous êtes tenu d’apporter des solutions idoines et dans l’immédiat car c’est une exigence nationale et le peuple sénégalais ne vous donnera pas de temps, plus encore, il sera très exigeant et regardant.

Si vous me le permettez, je vais juste les lister :

1- la restauration de l’état de droit et l’indépendance de la justice mais également l’emploi des jeunes et des femmes ;

2- combattre la corruption à tous les niveaux . Certes, il ne faut pas aller dans le sens d’emprisonner de gauche à droite les anciens dignitaires du régime sortant mais, il faudra leur donner un ultimatum pour rendre les milliards volés aux contribuables sénégalais à travers des commissions d’enquêtes indépendantes ;

3- Éviter le système du « pathio » et aller chercher tous les technocrates et les Sénégalais compétents où qu’ils se trouvent dans le monde et les encourager à revenir au bercail pour servir leur pays ;

4- Revoir les formations dans l’armée sénégalaise de façon générale ;

5- Faire des appels à candidatures pour tous les postes de responsabilités dans l’administration à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ;

6- Dépolitiser surtout l’administration, le secteur de l’enseignement supérieur (du poste de vigile en passant par les postes de directeurs. Des postes de PCA aux postes de recteurs jusqu’au poste du Ministre de l’enseignement supérieur sans oublier les CROUS et les COUDS).

Je le reconnais, la lettre a été si longue et malheureusement, j’ai pas pu tout dire car je sais que vous n’aurez pas le temps de tout lire. Tout en espérant que vos futurs conseillers et collaborateurs vous feront un résumé de tout ce que je viens d’évoquer dans cette si longue lettre.

Tout en espérant que le Sénégal sera votre priorité et j’en doute point car connaissant votre cofondateur du parti Pastef, mon mentor, je prie d’agréer, SEM Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, ma très  haute considération.

Fait à Saint- Louis, le 29 mars 2024

Malick MBENGUE, juriste et enseignant-vacataire en droit public à l’université Gaston Berger de Saint-Louis

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