Santé

Viande rouge : un plaisir à consommer avec modération

La viande rouge fait partie de l’alimentation de nombreux Sénégalais, qui apprécient sa saveur et sa richesse en protéines, en fer, en zinc et en vitamine B12. Mais la consommation excessive de viande rouge peut aussi avoir des effets néfastes sur la santé, notamment en augmentant le risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité.

La classification de la viande rouge par l’OMS

Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé, la viande rouge est classée comme “cancérogène probable” et les viandes transformées (comme les saucisses, les jambons ou les charcuteries) comme “cancérogènes”. Le CIRC recommande de limiter la consommation de viande rouge à 500 g par semaine au maximum.

Les substances nocives contenues dans la viande rouge

En effet, la viande rouge contient des composés qui peuvent endommager l’ADN des cellules et favoriser le développement de tumeurs. Il s’agit notamment du fer héminique, des nitrites et des nitrates ajoutés aux viandes transformées, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des amines hétérocycliques (AHC) formés lors de la cuisson à haute température ou au contact de flammes.

Les risques associés à la consommation de viande rouge

D’après une méta-analyse publiée dans la revue Annals of Internal Medicine en 2019, « chaque portion supplémentaire de 100 g de viande rouge par jour augmenterait le risque de cancer colorectal de 18 % et le risque de cancer du pancréas de 10 %. Pour les viandes transformées, chaque portion supplémentaire de 50 g par jour augmenterait le risque de cancer colorectal de 36 % et le risque de cancer de l’estomac de 22 % ».

La viande rouge est également riche en graisses, surtout en graisses saturées, qui sont mauvaises pour le cholestérol et les maladies cardiaques. Selon la même méta-analyse, « chaque portion supplémentaire de 100 g de viande rouge par jour augmenterait le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) de 11 %, le risque d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) de 9 % et le risque d’insuffisance cardiaque de 24 %. Pour les viandes transformées, chaque portion supplémentaire de 50 g par jour augmenterait le risque d’AVC de 13 %, le risque d’infarctus du myocarde de 24 % et le risque d’insuffisance cardiaque de 25 % ».

La viande rouge peut aussi favoriser le diabète et l’obésité, en augmentant la résistance à l’insuline et l’inflammation dans l’organisme. Selon la même méta-analyse, « chaque portion supplémentaire de 100 g de viande rouge par jour augmenterait le risque de diabète de type 2 de 19 % et le risque d’obésité de 31 %. Pour les viandes transformées, chaque portion supplémentaire de 50 g par jour augmenterait le risque de diabète de type 2 de 51 % et le risque d’obésité de 21 % ».

Les recommandations pour limiter les risques

Face à ces dangers potentiels, il est donc conseillé de modérer sa consommation de viande rouge et de privilégier les sources végétales ou animales moins grasses (comme les volailles, les poissons ou les œufs) pour couvrir ses besoins en protéines. Il est également recommandé de choisir des modes de cuisson doux (comme la vapeur, le four ou la poêle antiadhésive) pour éviter la formation des substances cancérigènes.

Enfin, il est important d’équilibrer son alimentation avec des fruits, des légumes, des céréales complètes et des légumineuses, qui apportent des fibres, des antioxydants et des protecteurs phytochimiques.

Source: sante-senegal.com

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