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ATTENTAT À LA PUDEUR AVEC VIOLENCE : Deux « amants » d’une fille de 15 ans, condamnés à deux ans ferme

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M.D.B.Séne, âgée de 15 ans, élève en classe de 6 ème, a soutenu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, avoir été violée par O. Diongue et D.Ba. Le premier a dit que c’étaient des rapports intimes consentants; le second a nié les faits.
Ils ont été condamnés à deux ans ferme pour attentat à la pudeur avec violence.
M.D.B. Séne, née en 2008, élève en classe de 6 ème, est partie civile dans deux cas de viol. Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye où étaient attraits ses bourreaux, O.Diongue et D. Ba, pour attentat à la pudeur avec violences (et charlatanisme en ce qui concerne le second cité), elle a expliqué les faits. Le premier est Diongue, son voisin à Jaxaay. Il lui faisait la cour depuis quelques temps. Le jour des faits, il l’a appelée au téléphone et l’a invitée à le rejoindre dans sa chambre. Ils discutaient lorsque la femme de Diongue est revenue dans la maison à l’improviste. Elle devait déposer des balais sur la terrasse. Diongue est allée à sa rencontre pour qu’elle n’entre pas dans la chambre et lui a dit de se cacher dans la pièce. Mme Diongue est ressortie sans la voir. Après son départ, Diongue s’est mis à la caresser. Elle l’a repoussé mais il a insisté et l’a violée. C’était la première fois qu’elle avait des relations intimes.
Pour ce qui est de D. Ba, un soir, en compagnie de Mariama, une amie de sa mère, elle est allée voir le marabout, qui leur a remis deux bouteilles d’eau bénite. Dès qu’elle a pris le bain mystique, chaque fois qu’il l’appellait pour avoir des relations intimes avec elle, « matin, midi et  soir », elle le rejoignait dans sa chambre.
Dans sa version des faits, Diongue à  présenté la partie civile comme une fille matérialiste qui sort avec beaucoup d’hommes pour de l’argent. Il lui avait  remis le numéro d’un chauffeur qui est son collègue dans l’entreprise où il travaille pour qu’elle sorte avec lui. Elle est effectivement passée un jour, quand sa femme est revenue à l’improviste pour quelques minutes. Après son départ, ils ont eu des relations intimes consentantes. C’était la première et seule fois. Il ignorait qu’elle était mineure.
Le président lui demande comment il  peut vouloir présenter la partie civile à un collègue et entretenir des  relations intimes avec elle. Il a répondu que c’est elle qui l’a voulu.
Quant à D. Ba, né en 1975, qui s’est dit commerçant et non marabout, il a soutenu que Mariama, qu’il connaît depuis 15 ans, est venue à son commerce en compagnie de la partie civile et lui a demandé de faire des prières pour les études de sa fille et celles d’une amie. Il a donné deux bouteilles d’eau bénite à  Mariama et à M.D.B.Séne. Le lendemain, à sa grande surprise, Mlle Séne est venue seule à sa boutique pour lui dire qu’elle a besoin d’un téléphone portable pour ses exercices. Il lui a prêté un téléphone sans puce. Deux jours plus tard, elle est revenue pour lui faire savoir que son petit ami avait confisqué l’appareil. Il a appelé ce dernier qui a reconnu l’avoir fait parce que la fille joue au plus malin avec lui… Le président l’a interrompu et invité à en venir aux faits. D. Ba a juré n’avoir  jamais entretenu de relations intimes avec la mineure.
Le père de cette dernière, C.A. Séne, n’a pas réclamé de dommages et intérêts.
Le représentant du parquet a requis  l’application de la loi pénale.
Le conseil de Diongue a sollicité la clémence. Il s’agissait de relations consentantes et son client ignorait que M.D.B. Séne était mineure.
O. Diongue et D. Ba ont été condamnés chacun à 2 ans ferme. Le tribunal a donné acte à la partie civile de ce qu’elle n’a rien réclamé.

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